Bien manger pour les femmes enceintes ou qui allaitent
Projeter d’avoir un enfant est souvent l’occasion de repenser ses habitudes alimentaires. Le conseil « manger pour deux » ne signifie pas manger deux fois plus : certains aliments ont une place de choix dans l’assiette de la femme enceinte ou de la maman qui allaite, d’autres doivent parfois être supprimés.
En quoi est-ce important ?
La qualité de l’alimentation de la future mère a une influence sur le bon développement de l’enfant ainsi que sur la santé personnelle de celle-ci. Manger suffisamment permet de couvrir les nouveaux besoins de la femme et de son bébé. Sélectionner certains aliments, et en éviter d’autres, favorise le bon déroulement de la grossesse et permet d’améliorer certains troubles passagers.
A quoi faut-il penser ?
La prise de poids pendant la grossesse est bien évidemment attendue, entre 12 et 16 kg pour une femme sans problème de poids (sinon un peu plus pour une femme maigre, un peu moins pour une femme en surpoids) et attendant un seul enfant. Cette prise de poids sera assurée par une légère augmentation des quantités, en particulier des produits laitiers ; une collation supplémentaire (yogourt, pain et fromage par exemple) suffit souvent.
Les recommandations usuelles pour la qualité de l’alimentation des adultes en bonne santé ont tout leur sens en période de grossesse ou d’allaitement (cf. Bien manger pour les adultes).
En ce qui concerne les compléments alimentaires à prendre, il est recommandé, avant même d’être enceinte, d’assurer la couverture en acide folique (vitamine B9) de la femme, ceci afin de garantir un développement optimal du système neurologique du bébé (cf. FAQ 1). Des aliments enrichis en folates ou des comprimés permettent d’obtenir un apport quotidien suffisant.
Au cas par cas, le-la gynécologue peut aussi prescrire un supplément médicamenteux en fer, vitamine D et/ou autres sels minéraux, vitamines.
Une attention particulière est apportée à l’hygiène des aliments afin de limiter les risques de toxoplasmose, salmonellose et listériose.
Si certains troubles liés à la grossesse interfèrent dans la prise des repas (nausées, vomissements, ballonnements, etc.), des conseils peuvent être proposés (cf. FAQ 5).
Pendant la période d’allaitement aussi, une augmentation des quantités de nourriture est normale, parfois même supérieures à celles lors de la grossesse, afin de couvrir les nouveaux besoins de la femme. Penser à perdre du poids est un projet à planifier en fin d’allaitement. La couverture en calcium est encore primordiale, tout comme boire suffisamment de boissons à base d’eau (eau et tisanes en particulier).
Les neuf mois de grossesse, ainsi que la période d’allaitement, sont régulièrement une phase où les parents accordent une place privilégiée à l’alimentation et permet de mettre en place des habitudes bénéfiques à la santé également pour la suite de la vie familiale.